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    Madeleine, consultante en bilan de compétences – Témoignage

    24 mars 2020 Le Blog

    Témoignage aujourd’hui d’une de nos consultantes en bilan de compétences : Madeleine.

    Elle nous décrit son parcours, son métier de consultante et ses bons conseils.

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    Faites-vous du bilan de compétences depuis le début de votre carrière ?

    Non, avant d’accompagner des personnes en bilan de compétences, il m’a semblé important de connaitre le milieu du travail d’une part, et d’avoir davantage d’expérience et de maturité d’autre part. Gagner en expériences en entreprises, en institutions, en associations et en administrations, m’a permis de vivre le milieu du travail, les interactions avec les autres et leurs conséquences. J’ai pu prendre du recul sur le fonctionnement humain, observer les satisfactions et insatisfactions comme les motivations et les douleurs vécues en situation de travail.

     

    Et j’ai d’ailleurs moi-même eu l’occasion de vivre ces situations, heureuses et difficiles au travail.

    Avec du recul, je suis convaincue que cette expérience de 9 ans m’aide à mieux comprendre le discours des personnes que j’accompagne, et à les aider à trouver des leviers pour rebondir.

    Le fait d’avoir vécu moi-même un bilan, en tant que bénéficiaire, me semble également essentiel pour comprendre le processus et les enjeux.

     

    Comment voyez-vous le bilan de compétences ?

    Je le vois comme une expérience personnelle pour le bénéficiaire. Comme un moment charnière, comme espace-temps pour faire une pause, pour se permettre d’exprimer ce que la personne vit, d’être qui elle est, sans être jugée.

     

    Je le vois comme une étape hors temps, qui permet de se poser, de poser ses réflexions et de gagner en sérénité, de prendre des repères, de répondre à des questionnements, de ne plus « tourner en rond » par exemples.

     

    Il est le moyen de prendre du recul sur son parcours de vie, sur son actualité et sur son avenir. Il est le moment, après une expérience (plus ou moins longue) qui a forgé une « manière d’être » professionnelle, de se retrouver, de se recentrer sur ses aptitudes, ses appétences, ses forces et ses envies pour demain.

     

     

    Quelle est votre approche ?

    Mon approche est globale  et centrée sur la personne. Il est à mes yeux important d’aborder une personne sous les différentes sphères qu’elle vit, les unes interagissant avec les autres.

     

    J’accorde une importance à adapter mon mode de questionnements et mes outils aux besoins des personnes, même si certains sont pour moi incontournables. Pour cela, je me forme régulièrement, afin de faire évoluer ma pratique et d’avoir un large panel de références. Cela me permet une certaine souplesse et ouverture d’esprit, du moins je l’espère !

     

    Quel est l’élément principal d’un Bilan de compétences selon vous ?

    D’abord, l’envie du bénéficiaire de se questionner me semble être la base de son investissement.

    Puis le principal élément du bilan est à mes yeux : la relation (de confiance, de bienveillance, d’écoute et de compréhension) entre le bénéficiaire du bilan et le consultant.

     

    Il s’agit pour moi d’une expérience à deux : l’une apporte ses éléments de vie, ses compétences, ses aspirations, ses contraintes, ses freins, ses forces etc., et l’autre apporte un cadre d’ouverture, d’écoute, de questionnements, ainsi que des outils et un rythme favorisant un cheminement et l’émergence d’idées.

     

    C’est quoi pour vous un Bilan de compétences réussi ?

    Lorsque les personnes que j’ai accompagnées sont satisfaites de leur expérience en bilan et qu’elles se sentent mobilisées pour elle-même, avoir des envies et être en mouvement !

     

    L’aboutissement d’un bilan n’est pas nécessairement le même pour tout le monde et n’est parfois pas celui auquel les personnes ont pensé au démarrage de leur démarche !

     

    L’important est pour moi que les bénéficiaires puissent avoir avancé dans leurs idées de projections, mais aussi être dans une meilleure connaissance et reconnaissance de soi. L’essentiel est que les personnes puissent entrevoir des possibles pour demain, dans le respect de qui elles sont et dans celui de leur environnement (c’est-à-dire dans ce que j’appelle une « écologie de soi »).

     

     

    Quel type de public recevez-vous en entretien ?

    Je reçois tout type de public, sans discrimination.

     

    Le bilan concerne toute personne qui en a l’envie ou le besoin, quels que soient son origine culturelle, son parcours, son âge, son poste, ses appétences etc.

     

    J’ai accompagné des salariés, des demandeurs d’emploi, des personnes de tout niveau d’études, des personnes présentant un handicap, des personnes sans diplôme ou avec un panel de diplômes.

     

    Et il y a quelques années, je me suis formée à l’accompagnement des personnes présentant une haute sensibilité, et HPI.

     

    Quels seraient vos conseils pour une personne qui souhaite démarrer un Bilan de compétences ?

    Je lui conseille avant tout de se poser la question : suis-je prêt.e à investir du temps et de l’énergie dans la démarche ? Car cela prend du temps et de l’énergie de s’interroger sur son parcours, sur mon fonctionnement et sur mon avenir.

     

    Une autre question : suis-je prêt.e à faire confiance à une personne extérieure pour partager mes idées, vécus, états d’âme, etc.?

     

    Puis je lui conseille de rencontrer différents consultants afin de choisir une personne avec qui elle se sente libre d’expression et en confiance.

     

    Quel est l’intérêt pour une personne de mettre en place un Bilan de compétences ?

    L’intérêt est multiple et surtout, différent pour chacun.e.

     

    Par exemple, une personne peut y voir l’intérêt de :

    • se retrouver, de se recentrer et de mieux se connaitre, en tant que personne ;
    • ou bien de mieux s’orienter (en interne ou en externe à son entreprise) ;
    • ou bien de trouver des ressources en elle pour dépasser une situation problématique / freinante / « anesthésiante» ;
    • ou bien de reprendre confiance ; ou bien de pouvoir se projeter plus facilement dans le futur ;
    • ou bien de retrouver du sens dans ce qu’elle fait ;
    • ou de mieux gérer une situation de conflit, etc.

    Souvent, les personnes y voient d’ailleurs plusieurs bénéfices, à la fois sur le plan professionnel et personnel.

     

     

    Savez-vous combien de personnes vous avez accompagné depuis votre premier bilan ? Certaines vous ont-elles marqué plus que d’autres ?

    Je ne calcule pas et ne retient pas de chiffre, désolée… je pense plus de 200 personnes en tout cas !

     

    Evidemment, certaines personnes m’ont marqué en particulier (certaines peuvent avoir fait un chemin spectaculaire, d’autres me renvoyer à ma propre histoire, ou bien avoir pris conscience d’éléments déterminants pour elles)… mais chacune a ses particularités, et chacune a contribué à l’évolution de ma propre manière de travailler, que j’essaye d’enrichir à leur contact.

     

    Ce que je retiens surtout, c’est l’évolution de chacune des personnes que j’ai accompagnée. C’est un plaisir de constater que leur bilan a pu être une étape, un tremplin, un sas vers quelque chose…

     

    êtes-vous fière de vos accompagnements ?

    Je suis avant tout fière de mon métier ! Il est un peu comme une vocation pour moi ! Je m’y sens très bien, à ma place.

     

    Satisfaite ? Je le suis lorsque les personnes le sont ! Je suis surtout satisfaite de pouvoir enrichir ma pratique pour apporter ce dont les personnes ont besoin pour se reconnaitre et avancer.

     

    Avez-vous rencontré des situations difficiles ? Lesquelles ? Comment les gérez-vous ?

    Oui, les situations difficiles se rencontrent régulièrement dans notre métier. Par exemple, une personne en grande souffrance au travail ou bien une personne qui réalise sa démarche de bilan sous la contrainte (un handicap qui survient, un licenciement subit, une situation de vie personnelle compliquée, des freins très ancrés, etc.).

     

    Pour les dépasser, plusieurs solutions : les échanges de pratiques avec des homologues (en respectant l’anonymat bien entendu), la supervision (je me fais accompagner moi-même pour cela), la proposition au bénéficiaire de bilan, d’espacer les séances et/ou de mettre en place d’autres aides (psychologue, thérapeute, activités méditatives ou créatives ou autres, médecins, assistant.e social.e etc.) pour avancer conjointement et favoriser une énergie tournée vers l’avenir.

     

    Le bilan peut faire peur à certaines personnes (démarches, prix, remise en question, travail personnel, etc.), que pourriez-vous leur conseiller ?

    Oui, il peut faire peur pour x raisons. C’est pour cela qu’il est important que la personne « se consulte » elle-même / s’écoute, avant de s’engager dans la démarche : est-ce le bon moment pour moi ? Cette bienveillance envers soi fait d’ailleurs partie intégrale de la démarche de bilan : écouter son intuition !

     

    Le prix ne doit pas être un frein, le travail personnel non plus. D’ailleurs, ces éléments font aussi partie de la démarche et garantissent l’investissement.

     

     

    « Me conseilleriez-vous de faire mon Bilan de compétences pendant ou hors temps de travail ? » 

    Pour décider du moment (hors ou sur temps de travail), il semble important dans un premier temps, de savoir si vous souhaitez réaliser le bilan dans une démarche de confidentialité vis-à-vis de l’employeur ou non.

    • Si la démarche est confidentielle, le hors temps de travail semble le plus adapté !
    • Si l’employeur est informé, vous pouvez lui en parler, afin de savoir s’il est ouvert à ce que vous le fassiez sur temps de travail. 

     

     

     

     

    Article écrit par notre consultante Madeleine DUPUIS

    Vous pouvez le retrouver ici

     

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